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Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-fran ... e-contourner-hadopi.php#!
 
 
 
Deux ans après sa création, l'Hadopi a envoyé plus d'un million de  mails d'avertissement. Quelque 340 personnes ont été rappelées à l'ordre  trois fois et sont susceptibles de voir leur dossier transmis au  parquet.
 
  	 	
 	L'Hadopi a presque deux ans. La Haute Autorité pour la diffusion des  œuvres et la protection des droits dressait mercredi matin son propre  bilan… Positif! Depuis sa mise en route à l'automne 2010, elle a envoyé  1,150 million d'e-mails de premier avertissement, et 100.000 rappels  pour ceux en récidive. En juillet dernier, 340 dossiers étaient en phase  3 de «riposte graduée», susceptibles d'être transmis au parquet.
«95 %  des personnes averties ont cessé leur comportement illicite après le  premier e-mail», a précisé Mireille Imbert Quaretta, présidente de la  commission des droits. «Donc, la pédagogie marche», a-t-elle insisté.
Le  gouvernement doute, semble-t-il. Pierre Lescure, chargé en août d'une  mission de concertation sur la culture face aux enjeux du numérique,  devrait faire ses propositions au printemps prochain.
Entre-temps,  les jeunes, se sont adaptés à l'Hadopi. Beaucoup ont semble-t-il,  rejoint les sites de musique en ligne légaux, profitant du développement  de Deezer ou Spotify. Mais les plus agiles sur le Net ont appris à  contourner la surveillance. Notamment pour télécharger des séries  américaines, dès qu'elles sortent.
 
Génération Megaupload
Pierre  fait partie de la génération qui a téléchargé sans même savoir que  c'était illégal. Depuis l'âge de 12 ans, il remplissait son ordinateur  de musique piratée, sans craindre la sanction. Jusqu'à ce premier mail  d'avertissement de l'Hadopi. «Quand j'ai reçu le message: ça m'a foutu  un froid. Je me suis calmé un peu… Puis j'ai continué», en modulant son  comportement.
Comme ses copains, il a délaissé le téléchargement  de pair à pair, qui permet aux particuliers de s'échanger des films de  la musique facilement, «car c'est désormais surveillé». «Je suis  passé au streaming», des fichiers contenant des films sont disponibles  en un clic. Il suffit de suivre un lien pour atteindre des sites  hébergeurs localisés à l'étranger, qui cachent les consommateurs, et  leur évitent d'être tracés par l'Hadopi. Le plus connu est le site Web Megaupload créé en 2005 par Kim Dotcom et fermé en 2012 par la justice américaine.
 
 
«Je trouve le Torrent plus illégal que le streaming»
Dans  sa chute, Megaupload a entraîné beaucoup d'autres sites, dont les  créateurs risquaient eux aussi d'être poursuivis par la justice de leur  pays. Les consommateurs se sont alors repliés vers les Torrents, exposés  à la surveillance mais bien achalandés en séries. 
«J'avais un  compte MegaVideo, je pouvais regarder les séries en illimité, explique  Antoine. Depuis sa fermeture, au lieu de regarder les épisodes un par un  en streaming, je télécharge la série en intégralité avec des Torrents»,  des fichiers, qui contiennent les informations nécessaires pour  localiser une multitude d'autres fichiers situés sur un nombre illimité  de sites différents, qui, une fois assemblés, permettent d'utiliser et  de visionner son contenu. Daphné a franchi le même cap, avec une petite  appréhension: «Je trouve ça plus illégal que le streaming, maintenant,  j'ai tous les films sur mon ordinateur. Mais c'est simple et rapide, en  10 minutes, je peux avoir un épisode d'une série américaine, qui n'est  pas encore sorti en France.»
Redoutant des sanctions judiciaires ,  Daphné, qui a fait des études de droit, jure, à tort: «On peut même  finir en prison.» «Dès que je reçois un e-mail d'avertissement, je  m'arrête.». Les plus geeks utilisent un logiciel de contournement, sorte  de re-routeur qui masque l'adresse IP.
 
 
En attendant une offre légale pas chère
D'autres  préfèrent capter sur YouTube des films entiers qui n'y restent pas  longtemps. Avant que les ayants droit les repèrent. Ou s'inscrivent sur  des serveurs en streaming en apparence légaux et payants…mais qu'il  suffit de «débrider», pour rendre gratuits.
Mais ils sont aussi  nombreux à renoncer au piratage depuis la fermeture de Megaupload. Ils  espèrent une offre vidéo légale et peu chère. En attendant, «le simple  fait que ce soit plus compliqué, qu'on ne soit pas sûr de la qualité de  la vidéo qu'on télécharge avec un Torrent» a convaincu Stéphane de  migrer vers les plateformes légales de téléchargement. «Maintenant, je  regarde mes films sur vidéofutur.fr,  avec un abonnement au mois (14,99 euros par mois), c'est sûr et puis au  moins j'ai l'impression de rendre leur dû aux artistes». En tant que  musicien, Stéphane affirme que «tout le monde a le droit à une  rémunération pour son travail», une mentalité, qu'il a lui-même intégré  en grandissant, en prenant conscience du mérite des artistes, dont il  fait maintenant partie!
 
 
 
 
Ce qu'on peut noter je pense, c'est une adaptation plutôt qu'une baisse réelle du téléchargement illégal.
 
Et vous, qu'en pensez-vous ?
 
 
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